DV IMAGEDV IMAGE

C'était en 2007....

Tout a commencé vers le mois d'avril. J'ai toujours eu envie d'aller au Pérou. Nous nous y sommes pris trop tard pour réserver les billets ce qui donnait un montant exorbitant de 1300 euros. Seulement pour une personne pour l'aller !



Ainsi nous avons réfléchi à une autre destination, et la Scandinavie, toute aussi exotique, nous a paru attirante et originale. On a hésité avec un tour Islande-Irlande ou Islande+pays scandinaves. Nous disposions d'un mois pour explorer plusieurs contrées. Mais en regardant les cartes on est devenus encore plus raisonnables et on s'est dit que Finlande-Suède-Norvège ça serait déjà pas mal...



Alors on a commencé par se faire un chemin potentiel mais après j'ai préféré chercher des infos sur la météo à cette période, donc on a inversé, c'est-à-dire Norvège puis Finlande puisque cela semblait plus plausible et plus supportable. Et on a bien fait! On en reparle....



En rentrant, un ami qui était déjà allé au Pérou m'avait conseillé un itinéraire que je pensais faire quand je croyais encore aller là-bas. A peine arrivée, il m'a appelé et en me demandant comment s'était passé mon séjour; et il m'a annoncé qu'au moment où j'aurai dû être au Pérou, sur le trajet qu'il m'avait conseillé, il y a eu un grave tremblement de terre, faisant plusieurs centaines de morts et de bléssés. Je crois que j'ai un ange-gardien ou que pour une fois je n'ai pas eu la poisse. Stéphane avait l'air choqué en me disant ça et j'avoue que ça m'a fait bizarre, comme quoi changer d'avis c'est parfois bénéfique, au lieu d'être têtue...



D'ailleurs, niveau finance on s'en est sorti pour un coût total de 900 euros tout compris pour 28 jours et 27 nuits dans les pays les plus chers du monde soit disant. Des mois de préparations ont précédé ce voyage, des longues journées d'attente et parfois d'excitation hystérique intériorisée. Les routards et autre lonely planet ont chauffé pour nous guider vers des destinations aux noms de villes assez déroutantes mais tout cela paraissait praticable malgré tout. Les photos scrutées sur google image nous motivaient trop. En même temps que son stage, sa soutenance et ses nombreux dimanches inondés de mélodie par la guitare et bientôt par un piano ou clavier numérique, Théo a réussi a ménagé du temps pour moi et pour programmer le voyage. Je le sentais beaucoup plus rassuré depuis qu'il savait qu'on allait dans un pays dit «sûr», sachant que c'était son premier voyage en sac à dos, moi aussi remarque mais je réalise moins facilement les choses, plutôt en après coup. Il paraissait moins stréssé par cet aspect du voyage, et moi aussi je trouve que c'est une meilleure idée pour un premier voyage plus ou moins à l'arrache. Effectivement, on a rencontré peu de mauvaises surprises et vraiment pas beaucoup galéré. Le stop a bien marché, le peu de fois où l'on a pratiqué. C'était «easy» comme dit Théo.



Notre parcours était établi comme suit : du Sud au Nord de la Norvège, puis de l'Ouest au Sud de la Finlande. Passage obligé par la Suède, uniquement en train avec grand max une escale.



La Norvège

Premier jour à Oslo, plutôt une soirée et la matinée pour en repartir. Mon amie d'enfance a fait Erasmus. J'étais allée la voir à Edimbourg quelques jours à la Toussaint en 2005. Là-bas j'ai rencontré ses collègues de tous les pays d'Europe dont un extravagant norvégien, Kristian. Adorable, bavard, apprenant super vite le Français qu'il ne connaissait pas avant, en nous imitant! Un dingue ayant le démon de la fête! On est allées un soir dans un bar avec lui et Simon, le chéri à Marylor. J'oublierai pas cette soirée, peut être banale pour ces étudiants mais extra pour moi. Des mecs avaient parlé avec nous (surtout avec Kristian) et nous avaient payé des coups. Ce qui fait qu'au bout de deux pintes de 50 cl j'étais un peu défaite, entre le changement d'air et d'ambiance, l'euphorie des bons moments, mais c'était trop marrant... J'ai revu Kristian en juillet de cette année, avec Marylor, il était toujours aussi joyeux et ouvert. Il m'a donné des conseils pour la Norvège et la Finlande où il a déjà été. On a échangé nos e-mails. De fil en aiguille on s'est dit plus tard avec Théo qu'on pourrait voir s'il pouvait nous dépanner à Oslo au cas où c'était la memerde sur place pour dormir chez lui. Après plusieurs chat il nous a dit qu'on pouvait dormir chez lui et que ses parents étaient opé! Truc de ouf! On avait déjà commencé à regarder la localisation du camping d'Oslo pour prendre la température. Et voilà! A Oslo on a retrouvé Kristian au port là où il bosse pour une compagnie de ferry. Il a même fini plus tôt pour être avec nous. Il était en voiture, quel bonheur, après la surprise du poids des sacs!! Pour le rejoindre, on a marché un peu mais il faisait 25 degrés avec un gros soleil! Le soir chez lui, c'était royal. Sa mère nous a fait à manger typique, du renne et de la purée à l'ail avec de la confiture de groseilles et des carottes. On a dormi dans sa chambre après avoir été au bowling avec ses amis! Vraiment une bonne intro pour ce voyage. Après on déjeuné avec lui et sa mère a insisté pour qu'on prenne des sandwichs pour le train de Bergen, qui durait 7 heures. On a été super bien accueilli. Le reste du voyage était plutôt en contraste avec cet extrait de confort dont on a bénéficié à Oslo.

Le train pour Bergen s'est bien passé, mais l'arrivée fut plutôt fracassante!! Il pleuvait à torrent et on ne savait pas où était la gare routière, quel camplng choisir pour aller dormir à côté (pour pas payer mais avoir des douches à disposition). Notre ange-gardien, le premier du voyage (un mec chauve à lunettes) est venu vers nous et nous a dit qu'il y avait un bus gratuit dans le centre ville à 70 mètres de la gare ferroviaire. Trop sympa, on est descendu à l'office du tourisme, mais c'était blindé. On était vraiment paumés et on est retournés à la gare ferroviaire pour chercher le bon bus, on le trouvait pas alors Théo est monté dans un et a dit qu'on cherchait juste un camping. Là, une dame qui était dans le bus nous a répondu en Français, un miracle, c'est rare là-bas, et elle a dit qu'il y avait un camping à Asane (se prononce Oçane). Il a pas arrêté de pleuvoir sauf quand on est enfin arrivé près du camping Là, il y avait deux jeunes campeurs, un couple un peu comme nous, des européens mais d'où?j'en ai aucune idée...Bref! La nana nous a montré où on pouvait se caler sans aller dans le camping mais sans être convaincue alors elle a ajouté que l'entrée du camping était à environ 400 mètres.

On a trouvé un coin pas trop mal et on a mis la tente tant bien que mal. Quel premier jour, dis donc....On a bien dormi mais on a dû mal planter la tente, il a plu la nuit et la toile était humide, ce qui est pas vraiment normal. Le lendemain il a pas plu mais on a quand même décidé de partir plus tôt de Bergen. La ville est belle mais trop touristique. On a fait une virée dans les fjords comme c'est la ville de référence pour ça mais après on est reparti le lendemain à 16 heures 30 pour le bus de nuit en direction de Tronhdeim.

Après cette première ville assez typique, on a passé 14 heures dans la région des fjords via ce bus de nuit. C'était beau et en plus il ne fait pas vraiment nuit l'été, donc à partir de 2 heures 30 du matin, on peut recommencer à se gaver de paysages splendides. Montagnes percées en deux par des langues de mer, habitées par des gens qui construisent des maisons en bois rouges. Chacun a son petit bateau pour se déplacer. On dirait un monde parallèle où tout est parfait et où il fait bon vivre. D'ailleurs ça rappelle les paysages magiques des contes mystérieux...

On est arrivé à 6 heures 45 à Trondheim c'était désert, il y avait que des touristes égarés comme nous et les marchands de fruits et légumes du marché. Le centre commercial était pas encore ouvert mais en attendant on a acheté une banane a une marchande qui nous arnaqué, la sagouine!!!! Bref, quand on a été dans le centre commercial on a vu des touristes échoués sur les bancs en fer en train de finir leur nuit, excellent! On a mangé notre banane en or et on a réflechi avec l'haleine du matin et le mal de dos pas facile. Juste avant on a été à l'office du tourisme qui fait des guides en Français, Théo regardait les trucs gratuits à faire et on sélectionnait ensemble pour les prochains jours. On a pris nos repères. En arrivant on avait tout de suite mis nos affaires dans les consignes de la gare. On était à l'aise mais un peu dans le cul faut avouer que c'est pas tous les jours qu'on arrive dans une ville inconnue à cette heure si matinale.

L'après midi fut assez corsé puisqu'on a voulu aller dans un lieu où il y avait une entier le long de la mer. La fille de l'office nous a dit que c'était à 40 minutes à pied. Mon oeil! Après presque une heure de marche en côte, on y était toujours pas... On s'est écroulé pas loin, dans un jardin botanique, on a fait la sieste au soleil. Théo en avait besoin, il commençait à s'énerver de fatigue et aussi contre moi qui l'a un peu poussé à faire quand même ce qu'il estimait trop fatigant pour le jour où pour l'instant on avait le moins dormi. Pas faux, mais quand j'ai envie de faire un truc...Enfin voilà, on a ronflé 3 bons quarts d'heure et on est reparti, un mec nous a dit où était le sentier. On y a été mais on a prévu d'y retourner le lendemain toute la journée pour mieux profiter, là il devait déjà être 17 ou 18 heures.... Le peu qu'on a vu était joli. On est rentrés en bus au centre ville et on a été camper près d'un camping. Mais c'était plus compliqué que prévu. On s'est planqué dans un bout de forêt juste derrière, des enfants jouaient, allaient et venaient mais vers 20 heures ça s'est calmé. Personne ne nous a rien dit. C'était bien mais le lendemain on s'est mis à «Rotvoll» sur le sentier de Lade, le fameux sentier le long de la mer. On y est revenu tous les autres soirs où on était à Trondheim. C'était un « cadre idéal » mais pour de vrai, pas des mots en l'air écrits dans un catalogue de vacanciers naïfs!! A part un écureuil et pas mal de moustiques, pas une âme humaine pour nous déranger. Et les framboises...un régal, on en a cueilli en bas du chemin.



Ensuite on s'est balladé dans un autre secteur extérieur au centre ville, nommé Bymarka, on avait déjà fait une tentative malheureuse sous la pluie, mais le lendemain fut plus glorieux puisqu'ensoleillé. On a pris le temps pour se ballader et c'était splendide.

C'est une des rares fois dans ma vie où j'ai ressenti du bien-être, j'avais envie de rester là, pas du tout ce besoin que j'ai toujours d'aller ailleurs où de faire autre chose. Bref, un grand moment d'émotion pour Théo j'imagine qui a dû halluciner! Comme dit un certain Pascal S. en clignant des yeux : « ah!, on est bien! ».

Forte de ma petite boutade, je poursuis mon récit.

Après Tronheim que nous avons tous les deux adorée, pour sa facilité à voir de la nature partout autour de la ville, à pied comme en transports. Charmant!

On a donc pris le train de nuit pour Bodo, la ville pivot pour les îles Lofoten tout au nord. En gros, en une nuit et une matinée on allait traverser une bonne moitié du pays.

Rien de particulier ne s'est produit dans ce train ou dans le ferrie pour les îles, à part, que le train de nuit était un peu glauque et que des italiens nous polluaient l'ouïe au début, mais après ils ont dormi, « yes! » Voilà, débarqués à Moskenes dans les îles ont a mangé 5 longs kilomètres à pied le long de la côte pour atteindre le village en fin de terre « finistère », donc bien ventilé (c'est important pour la suite!!). Arrivés là-bas, on a été soufflé par la beauté sauvage de ces îles, on n'a pas regretté d'avoir fait tous ces kilomètres.

Une petite déconvenue avec la tente nous a forcé à improviser et à aller changer de mode d'hébergement, on a été en auberge de jeunesse pour remplacer la tente en carton « made in China » qui commençait à rendre l'âme en seulement une semaine de montage-démontage. Un peu démoralisés mais réchauffés on est repartis assez tôt le lendemain pour changer de village, on est parti vers 8 h en bus. Dans l'autre village, qui était une petite ville, il y avait plein de magasins de sport, de supermarchés, du moins vu la taille de la ville. On a pu pratiquer notre plan d'attaque qui était de rafistoler la tente. J'ai recousu la tente avec les souvenirs que j'ai gardé de la coutûre appris par ma mère, et ça nous a sauvé la mise. La 3ème attache de la bâche s'est quand même barré peu de temps après!! Quelle nullité on a pas acheté! Quoiqu'il en soit, on a réussi à faire avec comme des grands.



Sinon à part cette petite blague, les îles sont très belles, on les a visitées en bus pour repartir dans les terres, ça a pris quelques heures, deux jours après, de 8 heures à 15 heures pour arriver à Narvik. Dans ce bus on a rencontré l'odeur de la déchéance humaine, soit un girophare roux et un vieux déchet tous deux bien odorants, des émanations sans conteste des ravages du tabac, de l'alcool et du manque d'hygiène et d'amour propre avérés.

On était à 7 rangs d'eux et on les sentait, rien que d'y penser ça me mets dans l'embarras gastrique...Théo était aussi incommodé que moi du coup on s'est planqués au fond du bus quelques minutes après.



A Narvik, le trajet s'est accéléré et en gros on a gagné une journée grâce à un jeune amerloque plutôt débrouillard qui nous a aidé et a tapé la discut', c'était chouette.



LA FINLANDE

DE NARVIK A HELSINKI

« Alors, alors » comme dit Théo...On a traversé la Suède en « deux-deux » ou presque! De Narvik à 15 heures on était le soir même à 100 km de la frontière sudédo-finlandaise le soir même à Lulea! Le lendemain matin, on a pris un bus pour Happarenda frontière entre Ikea et sa voisine. Il a fallu marché un petit kilomètre pour atteindre la Finlande et prendre un bus pour Kemi puis un train pour Oulu. Un dimanche c'était traditionnellement désert dans les rues mais on a réussi à s'y retrouver grâce à un jeune homme qui nous a guidé aux bons endroits, sans quoi on aurait sans doute raté des correspondances et donc beaucoup de temps. On a même pensé à changé l'heure, puisquen Finlande on perd une heure. Paf, montres ajustées, on a continué tranquillement notre traversé des deux Laponie. Oulu est à la rencontre entre la fin de la Laponie finlandaise et la région plus méridionale où le climat et le paysage sont différents : climat plus clément et végétation plus riche et moins rase, plein de forêts, de lacs et de moustiques en été.

Oulu est une ville magnifique où on a bien profité du soleil et de la tranquillité du mode de vie finlandais. On est arrivé en pensant prendre le bus pour aller au camping, à 5 km du centre ville et plutôt 6 de la gare. On a attendu près de 45 minutes pour se rendre compte en montant dans le bus qu'on avait pas assez d'euros pour payer la place. Du coup, pas le choix, en route pour le Nallikari camping à pattes, en sac à dos...

Découverte réjouïssante car camping très chic et pas cher ! On a acheté la carte d'abonné pour que ça nous revienne à 11 euros la nuit. Bâtiments pour la douche, la machine à laver, et la cuisine, équipés d'une entrée magnétisée par une carte individuelle et tout. Le four à micro ondes, les plaques électriques et le four familial à disposition et genre il y avait une table pour 4 et un gros évier en 5 exemplaires pour tout le camping, et la télé et les magazines et aussi la terrasse reliée à ce local. Les douches avec du carrelage, trop grandes bien séparées du côté pour poser les affaires, genre quand en on sort on a pas trempé inévitablement le porte-manteau! Savon liquide à disposition dans la douche elle-même. On était plutôt dans un hôtel deux étoiles français qu'un camping quoi...Le confort pour tous en gros, à part qu'on dormait dans une tente. Par contre sauna très cher, 17 euros l'heure. LE CLOU : le camping bordait la plage d'Oulu, la mer Baltique à deux pas de campeurs, que demande le peuple finlandais!! Royal pour des crevards français ; )

On a passé 4 jours paisibles à manger les spécialités, flâner dans le marché et les halles, traverser les îlots d'Oulu et les parcs de la ville et ses alentours. On a sympathisé avec le canard du coin, qui voulait taper dans notre bouffe, j'ai fait la gogole en m'épilant les muqueuses à l'amoniaque, on a utilisé internet pour communiquer avec la France et consulter la météo. Bref, c'était une étape enfin reposante même si on a beaucoup marché : quasiment tous les jours 10 km pour aller et revenir du centre ville ou pas très loin. C'était ravissant. Petite excursion peu coûteuse à l'île d'Hailuoto ou un truc dans ce genre, à 30 km au Sud d'Oulu, c'est vraiment désert et splendide. Un phare, des baraques typiques et du vent, du soleil, une sieste, nos bouquins, et le Donjon de Naheulbeuk nous on rempli cette journée de retraités!!LOL. En soi c'était vraiment un bol d'air et de calme à l'image de tout ce qu'on a vu pendant un mois mais là c'était vraiment vraiment désert. Les marcheurs, vélo, et autres sports comme le roller ou la marche rapide avec les bâtons sont sur une voie spéciale qui passe par la nature, ils sont séparés de la route. Ce qui a rendu tous nos déplacements incroyablement agréables, pas de dangers ou de bruits! On était à l'ombre, au calme, on a traversé des ponts spéciaux pour pétions on avait des vues sympas sur la ville et les îlots où qu'on aille. Je pense que ça joue pour ne pas voir défiler les km.



Après Oulu, on est descendu à Kuopio, pas très loin, je crois que le trajet de train a durée moins de 4 heures. Le jour de l'arrivée était ensoleillé mais ensuite ça s'est rafraîchi. On a cette fois-ci marché 6,5km avec des côtes!!On a eu du mal à y arriver avec les gros sacs et un peu de pluie pendant ce trajet qu'on a refait après les dos libres sans problème. Les gens étaient toujours aussi ouverts et pendant le jour où on était en train d'arriver au camping une dame nous a parlé pour nous donner un petit raccourci à travers la forêt. Elle nous a raconté plein de trucs aussi sur les langues parlées ou pas en Finlande, que le Suédois était la deuxième langue officielle là bas et que donc tout le monde le parle parce qu'il l'a appris à l'école.

Le camping de Kuopio était moins luxueux mais c'était un « Top camping » mort de rire! Au bord d'un lac assez grand et bien aménagé avec des scooters des lacs à louer, un sauna gratuit tous les jours de 9h à 11h. Alors du coup on a tenté mais c'était le flop total : j'ai tenu 10 minutes avec des vieilles toutes nues et Théo a juste ouvert la porte et est reparti en voyant qu'un pépé était en train de se déssapper!

A Kuopio on a compris pourquoi le 25 août c'est la fin de saison en Finlande. Le 26 dans la nuit le climat change, les températures baissent, il pleut, il vente, il fait plus froid en gros!!Dans la tente on a eu une petite surprise la nuit mais c'était tenable. Le pire fut Helsinki.

Kuopio était pas mal non plus mais moins qu'Oulu. On a quand même fait le marché, goûté les spécialités, été au funiculaire pour s'abriter et écrire nos cartes postales plus que pour avoir une vue sur la ville. Après Kuopio, vers Savonlinna et ses alentours. Tout d'abord, on a fait une « légère erreur » dans l'urgence entre deux connexions de trains sur plusieurs, ce qui nous a perdu deux heures et demi au moins. On s'était levé à 6h30 environ. Mais si on voulait aller plus vite en rajoutant l'achat d'un ticket de car (combien?) c'était moins long. Mais quand on a payé quasiment 250 euros d'abonnement c'est mieux de rentabiliser au lieu de rajouter sans arrêt. C'était pas pratique leur délire, mais bon. A 17 heures je crois qu'on est arrivé. Pas à Savonlinna mais pas très loin, à Punkaharju et plus précisément encore à Retretti où il y avait un « Top camping » comme à Kuopio. Pour être Top, il l'était! Pas un chat ni à la réception, ni au restaurant pour se manifester et faire valoir une nuit gratuite avec notre pass « top camping » Au final, trois nuits de camping gratis, puisque désert. A part les sanitaires et la cuisine on vu personne. Le Scan Burger d'à côté, en somme le seul lieu de sociabilisation, nous a apporté du réconfort durant cette chute des températures, accompagnée de pluie et de vent, grrrr. Alors là, Théo a halluciné et s'est régalé avec un gigantesquissime hamburger et moi avec le menu enfant largement suffisant pour un adulte! L'équipier parlait Français parce qu'il avait joué au foot en Italie (logique?!!) mais il était assez bavard et sympa, environ 25 ans.

On s'est fait une virée d'une journée à Savonlinna et le mauvais temps s'est alterné avec un temps convenable mais beaucoup plus frais. Le château est vraiment charmant, c'est le seul monument qu'on a visité et en plus il y a que ça à faire concrètement là-bas, le festival de musique étant fini.

On a fait du stop à Retretti pour aller à Punkahrarju (à 8 km quand même) et étonnamment cela a bien fonctionné à l'aller et au retour, on n'a pas beaucoup marché!! Mais on a fait nos courses pour se ravitailler. C'était petit et moche comme ville! Fin de saison plus que flagrante mais presque désespérante avec les pochtrons du supermarché et les gens moches dans la rue!!

Et voilà! Dernière escale : Helsinki, heureux de sentir la fin du voyage se pointer parce que crevés du camping et surtout du froid!!! Je pourrais en dire long sur Helsinki mais en résumé c'est une ville à voir très enrichissante culturellement, avec beaucoup de curiosités. J'ai préféré l'église dans la roche, pas terrible de l'extérieur mais à l'intérieur une merveille accoustique. On a visité pendant une répètition de concert classique, fréquent dans ce lieu, et c'était un grand moment pour moi, j'avais jamais vu ça! Un silence royal en plus donc le paradis de l'oreille.

En dehors de cela, l'ambiance est relativement calme pour une grande ville, mais ça dépend des quartiers. Le port est très vivant, et c'est le départ des bacs pour la forteresse de Suomenlinna, très joli aussi, en face de la ville, une île à 15 minutes en bateau. De la nature à portée de main si on peut dire!!Même dans la capitale. Le vent est au rendez-vous et ça donne du charme! Ca donne un aspect sauvage et abandonné! On a vu des parcs, le mussé d'art moderne, très amusant! Un peu comme Beaubourg à Paris en fait.

Le camping d'Helsinki était une merde il faut le dire, où tout le monde rentre n'importe comment, même si ça paraît calme. Les gens volent dans le frigo et fument dans les douches la nuit...Moyen....Rien à voir avec les autres campings de Finlande, corrects et même plutôt sympas.

C'est la seule touche noire que je peux mentionner parce que sinon on a pris le métro sans se tromper puisque c'était bien expliqué. On a été bien informé à l'office du tourime, le Français est même parlé dans cet endroit, c'est agréable!



VOILA, VOILA!! AAAAAAAAHhhhh!!!! La Scandinavie!!!Je t'oublierai pas de si tôt! C'était agréable ce mois, un long séjour ça permet aussi de tester son couple et je peux nous targuer d'avoir su nous comprendre dans des conditions pas toujours luxueuses et des lieux inconnus tous les 3 jours, dans des pays où on parlait pas du tout la langue...